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Friday, 19 February 2010

Florence Dagueneau dies

Florence Dagueneau, August 2008

I was very sad and shocked to hear just a short time ago this evening that Florence Dagueneau (Domaine Serge Dagueneau et Filles, Saint Andelain) died of liver cancer on Monday 15th February. I had no idea that she was ill. Florence was only 40. She was buried on Wednesday following a service at the local church – L'Eglise Saint-Leger de Saint Andelain.

My thoughts are with the Dagueneau family – her parents – Serge and Marie-Françoise and her sister, Valérie.

I remember with pleasure a visit to the domaine with Sarah Ahmed in August 2008 when Florence showed us around and we tasted the wines both from Pouilly and from the vineyard in the Coteaux Charitois. See my posting on our visit here.

Florence with Valérie, Serge and Marie-Françoise kept Serge Dagueneau et Filles among the top handful of producers in Pouilly.

There is a Facebook group called Hommage à Florence Dagueneau.


Addition (25th February 2010)

Memories and appreciation by Beatrice:

La Fée Flo
Il était une fois une fée. Ce n’était pas une de ces créatures blondes et filiformes qui hantent les contes pour enfants, elle n’était pas affublée d’un chapeau ridicule ni d’une encombrante baguette magique. C’était une vraie fée de la vraie vie. Elle possédait des pouvoirs incroyables et innombrables. En fait, elle pouvait réaliser n’importe quoi, du moment que c’était pour faire plaisir à quelqu’un.
Sa bonté n’avait pas de limites, son dévouement et sa générosité étaient uniques au monde.
Elle pouvait faire surgir par enchantement une table de fête avec les meilleurs mets qu’on puisse imaginer, sa gourmandise n’ayant d’égal que son génie de cuisinière… et sa convivialité. Mais pour ce dernier point, il faut bien avouer qu’elle n’avait AUCUN mérite, vu que dans sa famille ils étaient tous nés comme ça.

Cette fée, d’ailleurs, n’était pas coincée comme ses collègues, Mélusine ou Morgane, ou toutes ces autres fées pimbêches. Elle aimait la vie, elle aimait la fête, elle aimait les gens et les gens l’adoraient. Les enfants accouraient vers elle, les vieux et les faibles se savaient protégés quand ils l’approchaient.
Même les animaux l’appréciaient, et surtout les grands cerfs, qui s’étouffaient de rire à l’entendre souffler dans son brâmeur, au fond de la nuit des bois.
C’était une fée parfaite et bien terrestre, qui pouvait aussi râler, rouspéter et jurer, conduire le tracteur comme les grands, qui remontait ses manches et ne rechignait jamais à la tâche.

De ses épopées dans les vignes, elle ramenait de la boue sur ses bottes, mais aussi les plus merveilleuses images. Car elle savait voir la brume se lever, les raisins se couvrir de rosée, elle savait attraper l’horizon lorsqu’il se mettait à rosir. Son paysage changeait à chaque instant, et du même lieu elle comprenait chaque nouveau frémissement, elle attrapait au vol chaque frisson de la saison.
Elle créait et recréait, elle aimait le beau.
Elle comprenait aussi toutes ces choses étranges et dérangeantes que les nouvelles technologies ont le génie d’inventer. C’était une fée branchée. Toute seule devant son grimoire lumineux, elle déchiffrait des formules incompréhensibles, elle se jouait des gadgets nippons, surfait sans les vagues et naviguait sans bateau.

Mais quand elle revenait sur terre, c’était pour faire plaisir à nouveau. Elle partait quelquefois s’enfermer dans son laboratoire, dont elle ressortait les bras chargés de brioches chaudes qui embaumaient la bouche et le cœur de tous les vendangeurs.

Et puis bien sûr, elle savait préparer, avec l’aide d’une autre fée que je connais bien mais dont je ne parlerai pas, un breuvage fabuleux, dont le secret leur avait été confié par leurs parents, le roi et la reine de ces terres bénies. Lorsque les gens buvaient de cette potion magique, la joie et le plaisir explosaient en eux, tout emprunts de l’amour qu’il avait fallu pour le confectionner.

Evidemment comme toutes les fées elle fréquentait beaucoup les étoiles. Elle avait d’ailleurs découvert toute seule le chemin qui menait vers elles. De temps en temps, elle partait les visiter, une carte du ciel en main, les yeux pleins de rêve.
Un beau jour une de ces étoiles lui fila un rencart. Une étoile plus sensible que les autres, une étoile qui n’en revenait pas de toute cette beauté d’âme, une étoile qui ne voulu plus que Flo s’en retourne. Elle la garda près d’elle.

A partir de ce jour, des milliers de petits grains de raisins pleureront à jamais sa perte, laissant chaque année des litres de larmes les plus amères… et que la fée Flo, du haut de ses étoiles, changera en nectar magnifique, en souvenir d’elle et de tous ses bienfaits.

Nous avons tous une chance incroyable d’avoir rencontré cette fée. Croiser quelqu’un comme ça dans une vie, vous procure une richesse incroyable. Cette richesse restera toujours en chacun de nous, elle continuera à être une partie de Flo parmi nous, chaque jour et chaque instant.


~ Nous remercions Béatrice pour avoir su mettre en mots ce que, tous, nous ressentons pour Flo ~ (message from the Dagueneau family)
    

3 comments:

  1. How sad, and so young. What a waste.

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  2. This comment has been removed by the author.

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  3. Exactly, Jean. I feel very shocked and desperately sad for the Dagueneaus who are obviously a very close family.

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